Oubli
- La Khôlle
- 6 avr. 2021
- 1 min de lecture
Des fragments de photos abîmés
Pourquoi est-ce si difficile de me souvenir ?
Automne de ma mémoire aux feuilles mortes tombées
Comme ces moments si doux que j’ai laissé mourir
Je les ai retenus le plus longtemps possible,
Discutant avec eux souvent tard dans la nuit
Inaudibles murmures aux accents si paisibles
Ou terrible morsure de ta froide compagnie.
Aujourd'hui indulgente, indifférente aussi,
J’observe non sans surprise ta silhouette étrangère
Réduite à ce silence mon cher et tendre ami
Aux allures si normales et pourtant si sévères
Jamais je n’aurai cru oublier ces détails :
Et pourtant désormais la fumée les dévore
Je n’éteins plus les flammes à quoi bon qu’ils s’en aillent.
Je t’adore sans regrets et t’oublie sans remords.
A. Rozan
Commentaires