La domination masculine, Pierre Bourdieu
- La Khôlle
- 15 févr. 2021
- 2 min de lecture
La question de l’égalité entre les femmes et les hommes est au cœur de l’actualité politique, économique et sociétale depuis de nombreuses années. Pierre Bourdieu, sociologue majeur du XXe siècle cherche à expliquer l’institutionnalisation de cette différence de statut et de ces rapports de force. Il aborde le sujet de la domination masculine et en explique certaines origines dans son ouvrage La Domination masculine paru en 1998. Il explique de quelle manière nous sommes passés d’une division arbitraire entre les sexes à une domination intériorisée et naturalisée. Pour ce faire, il effectue une étude ethnologique en s’appuyant principalement sur l’exemple d’un groupe social kabyle. Pour débuter il évoque cette domination d’un point de vue biologique en abordant la construction sociale des sexes par le prisme de leurs constructions biologiques.
On comprend dans cette première partie de l’ouvrage que cette domination tire son origine des différences entre sexe masculin et sexe féminin et notamment de leurs mouvements plutôt vers le haut ou vers le bas. Ce mouvement instaure un certain rapport de forces entre les deux individus.
Après avoir abordé l’origine biologique de la domination masculine, Bourdieu explique de quelle manière nous l’avons incorporée naturellement à notre quotidien. Il introduit un concept que l’on peut appliquer à de nombreuses situations : la logique circulaire. En effet, que nous soyons homme ou femme nous avons incorporé les structures de l’ordre masculin, donc nous risquons de penser la domination masculine en nous appuyant sur des modes de pensée qui sont eux-mêmes issus de la domination.
Pour finir, un autre point important abordé dans cet ouvrage est la notion de violence symbolique. On parle de violence symbolique car elle est douce, invisible et insidieuse. Elle se retrouve dans le fait que le dominé ne peut qu'adhérer au dominant dans le sens où il ne dispose pour penser à sa relation que d’instruments de connaissance qui sont la forme incorporée de la domination. C’est pourquoi cette relation apparaît comme naturelle.
Cet essai de Bourdieu permet de comprendre les origines des inégalités entre les femmes et les hommes, objet de la lutte des mouvements féministes.
M. Delmas
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